À 7 semaines du Québec Mega trail, une course de l’ultra trail, je suis dans la phase spécifique de mon entraînement. C’est vraiment exigeant en temps et en énergie, même si avec un sourire aux lèvres, mon amour pour la course a tendance à éclipser la difficulté derrière mes sorties. Une de ces difficultés c’est d’équilibrer ma vie. “Tu cours toujours maman” disent mes petits garçons depuis quelques semaines! Comme on dit, la vérité sort de la bouche des enfants.
Les paroles de mes garçons m’ont pincé le cœur même si je suis heureuse que papa soit présent lorsque je ne le suis pas. Au-delà des enfants, je vous avoue qu’entre la vie de couple, de famille et les amis, pas toujours évident de s’entraîner pour une course de 80km. C’est donc sans surprise qu’aujourd’hui l’article est sur cet équilibre qui est difficile à trouver. Voici mes petites astuces pour avoir une vie en dehors du sport.
Un tête à tête
Mes petits garçons n’ont pas tout à fait tort. Effectivement, le sport prend beaucoup trop de place en ce moment avec cinq courses par semaine, la musculation une journée par semaine, la natation la même journée que la musculation, du vélo comme transport sans oublier que j’entraîne aussi deux jours par semaine. Alors, pour essayer d’arriver à jongler avec différentes responsabilités, l’organisation est indispensable. L’idée c’est de partir du principe que tout est important, mais tout n’est pas urgent. Donc, je fais et refais mon agenda tous les jours. Ce tête à tête avec moi permet de classer la journée selon ce qui est impératif, prioritaire, et ce qui peut attendre/repousser/annuler dans le temps.
Ensuite, comme le meilleur point de départ pour une organisation optimale est d’harmoniser nos agendas mon mari et moi, un autre tête à tête s’impose. On communique alors sur nos différents engagements dans le but de synchroniser nos agendas. Cet exercice demande de l’ouverture, de la flexibilité, et de connaître en amont nos priorités personnelles et familiales. Par exemple, la famille/couple passera toujours avant la course à pied, donc si papa ne peut pas s’occuper de nos petits garçons, c’est clair que ma sortie de course prend le bord que j’ai la possibilité de la reprendre ou pas. Il y a donc des éléments, responsabilités et engagements non négociables malgré le sérieux que j’accorde à mon entraînement. Tout cela pour dire que la priorisation au quotidien reste un allié de taille pour moi dans des journées qui s’apparentent déjà à des marathons.
Du sport autrement
Bon, la prochaine astuce n’est pas toujours possible pour tout le monde. Je suis très chanceuse d’avoir des amis sportifs prêts à échanger un 5-7 par une activité sportive, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Pour ma part, c’est aussi facile avec les enfants de prendre la direction du parc pour passer des moments mémorables comme ils sont encore très jeunes. J’arrive même à les suivre dans certains toboggans 🙂
Donc, vous l’aurez compris, dès que je peux intégrer le sport dans les activités avec mes proches, je saute sur l’occasion. Par contre, on ne peut pas compter que sur cette astuce, ça reste un plus, mais ça ne peut pas être le plan A dans la réalisation de l’objectif sportif. On a aussi des amis qui ne font pas de sport et avec qui on fait autres choses et c’est “ben” correct. C’est aussi un équilibre de ne pas tout rapporter au sport!
Mille et une façon de faire du sport
Comme je disais, on n’a pas toujours un entourage qui trippe sport et prêt à nous accompagner dans toutes nos folies. Certains préféreront quand même le 5-7 à notre activité sportive et d’autres vaudront le sport à la télé qu’en vrai. Donc, si on ne peut pas mettre en place la deuxième astuce, je vous en propose une troisième: trouver dans l’agenda de “voies de passage” pour pratiquer le sport sans faire subir aux autres notre passion. Ce que j’appelle les “voies de passage” c’est les heures mal aimées comme tôt le matin, avant le réveil de la famille ou encore le soir quand la journée est terminée et que toutes les responsabilités nous laissent tranquille.
Pourquoi pas une course matinale (j’ai adopté le 6 AM de mon quartier)? Une séance courte de pilates ou de muscu sur l’heure du dîner? Effectivement, je crois qu’on sous-estime le potentiel de la pause du midi qui est un moment où on peut insérer du sport sans trop impacter les autres responsabilités. À ce sujet, j’ai la chance d’avoir un employeur qui paye une demi-heure de plus deux fois par semaine lorsqu’on pratique une activité sportive et/ou culturelle sur l’heure du dîner. Renseignez-vous, peut-être que vous avez ces genres d’avantages. Mais même sans cette demi-heure de plus, vous seriez surpris de trouver du temps pour une petite séance. Finalement, il y a une petite voie de passage dans la transition entre la fin du travail et les autres responsabilités. Je pense entre autres au fait de courir ou faire du vélo pour le retour à la maison.
Le problème avec cette astuce, ce que souvent ses heures mal aimées ne sont pas plus attirantes pour nous. Nous savons quel est le meilleur moment pour s’entraîner (matin pour moi) et nous espérons pouvoir pratiquer notre sport dans ces plages horaires-là. Mais en manque de temps les amis, il faudrait peut-être se demander quels sont réellement les moments disponibles dans notre agenda et pouvoir s’adapter à cette réalité de chacun. Eh oui, il faut être créatif pour persévérer dans la pratique du sport. Ne lâchez rien malgré les contraintes de temps!
Ceci étant dit, je vous avoue que j’atteins la limité de toutes ces astuces en ce moment. Donnez-moi en si vous en avez d’autres! Avec en moyenne 50 km de course et 40km de vélo par semaine, je suis consciente que ma petite famille et mes amies n’ont pas l’attention qu’elles méritent. Même pour moi qui adore courir, ça fait beaucoup. C’est la réalité d’une ultra traileuse, pourtant le secret reste dans le fait de ne pas se décourager ni culpabiliser, mais de continuer à vouloir trouver un équilibre, car aucune semaine ne ressemble à une autre!
Et vous l’équilibre a l’air de quoi chez vous? Prenez soin de vous!
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