Trop contente de vous retrouver pour d’autres aventures en course à pied comme dans la vie! Je ne peux pas faire ce retour à nos aventures sans parler de ma course au Saguenay cet été, l’Ultra Trail de Fjord de Saguenay. Dans ce nouvel article, je vous partage donc les hauts et les bas de mon entraînement et de la surprise le jour J.
La préparation
Pour parler de ma préparation, je me permets de revenir sur ma petite saison de course de l’année passée. Effectivement, au mois d’août 2023, j’étais sur le départ du 65km d’ultra trail de Chics-Chocs. Comme n’importe quel coureur qui a couru en montagne l’année passée, on courait 100% dans la boue. Je n’avais pas fixé un temps pour cette distance. Il faut dire que j’avais un bébé d’un an et que je faisais mon retour sur des longues distances. Donc, le but était d’avoir du plaisir et de finir. Je l’ai fini, mais pas je n’ai pas eu du plaisir à courir dans la boue sans pouvoir m’autoriser à lever les yeux et à profiter des paysages. De plus, j’ai faite la distance de 65km en environ 15km, ce qui est ben trop! J’aurais pu couper peut-être un peu sur cette durée si je n’avais pas aidée une autre coureuse qui était blessée à terminer sa course. Mais dans tous les cas, c’ est sûr que je ne me suis pas entraînée pour courir autant d’heures. Entre autres, mes genoux ont subi un stress mécanique bien plus élevé que ce qui était prévu. Résultat: syndrome Fémero-patellaire pour un genou et douleur intermittent sur l’autre 🙁
J’ai donc finie ma petite saison de course avec une blessure et quelques inconforts ici et là. C’est dans cet état que j’ai commencée mon entrainement pour le 50 km de l’Ultra Trail de Fjord de Saguenay. Malgré le repos, malgré les soins professionnels, malgré les étirements (commencé sur le tard, je l’avoue), je ne pouvais pas tenir les entraînements sur une semaine, ce qui équivaut à 4-5 courses variées. Douleur, difficulté à récupérer, j’ai dû m’ajuster sur le tard aussi. Pour être honnête, c’est ma chiropraticienne Annie qui m’a dit de lâcher prise et d’adapter mes entraînements si je voulais combiner rétablissement et entraînement en même temps.
Bref, je ne vous dis pas que si vous avez une blessure vous pouvez faire comme moi, mais de mon côté voici la combinaison qui a porté fruit. Le vélo (environ 40km/sem), les courses sur une surface plate (20km/sem), très peu de courses en trail, plus de la musculation et des étirements (au-delà de ce que j’aurais aimé). Mais c’est sûr que pour une fille qui allait faire 50km avec 1902m D+, faire même pas 5 courses en montagne, ça m’a énormément stressée. Jusqu’à la dernière minute, je me demandais si ce n’était pas de la folie d’aller courir autant sur un bobo. Et c’est sûrement de la folie. Mais j’ai eu le feu vers des professionnels qui me suivent à condition d’y aller mollo et d’envisager d’arrêter la course s’il y a douleur ou si les conditions ne me permettent pas de finir le 50km en 10 heures.
Et la course alors?!
Ben, on a pris le départ le lendemain de la tempête Debby 🙁 Et donc, à nouveau, une course qui allait se faire dans la bouette! Je me rappelle encore avec traumatisme le 65km de Chics-Choc l’année passée. J’avais peur, je ne voulais pas prendre le départ et me retrouver avec d’autres blessures. Pourtant la coureuse en moi s’est réveillée à 4h30 pour prendre le départ à 6h00. Si douleur, tu arrêtes, si trop long, tu ne dépasses pas les 10 heures de prévus.
Les premiers 5 km furent timides, mais ils m’ont permis de me réchauffer et de vivre la course dans la progression. À chaque ravitaillement, je faisais un check-up de mon corps et ça allait bien pour continuer. Étonnement, les montées allaient bien et les descentes malgré la boue, j’ai réussi à me détendre et à accélérer au bonheur de la Gazelle en moi.
Et la douleur alors? Mais rien de ce que je m’imaginais! Certes, mes deux genoux m’ont fait savoir que l’aventure contrairement à moi ne leur plaisait pas avec quelques tensions, mais ces inconforts ne durent jamais plus de 3 minutes. Par conséquent, j’ai fini ma course de 50km en 9:52:24 avec sourire. Au-delà de la fierté que l’on ressent, je suis reconnaissante de ne pas avoir couru dans la douleur, d’avoir pu admirer des paysages et les chutes magnifiques et de ne pas avoir plus de blessures à gérer post course à part celles qui étaient déjà là.
Par ailleurs, j’ai eu la chance d’être bénévole pour les courses qui avaient lieu le lendemain de ma course. Une première pour moi, mais certainement pas la dernière fois! J’ai adoré aident/servir les autres coureurs et eu l’honneur de donner le médaille à mon amie Anissa à sa ligne d’arrivée 🙂
Quelle expérience d’être de l’autre côté du rideau. C’est avec dévouement, amour et sensibilité que les bénévoles se pressent à accomplir différentes tâches pour assurer le bon déroulement de l’événement. Je savais déjà qu’ils étaient importants et incroyables, mais être une d’eux le dimanche 11 août, j’ai été agréablement surprise. J’en profite pour honorer les bénévoles dans les événements de la course à pied et toutes les personnes qui s’impliquent comme bénévoles dans différentes causes. Vous faites réellement une différence et merci!
Maintenant, place à la récupération et au rétablissement de bobos. De plus avec un IRM de genoux à venir, mes professionnels de la santé sauront davantage comment m’accompagner. Aussi, je compte sur des cours de natation (comme je ne sais pas nager) pour m’apporter techniques, détente et repos de mes genoux tout en m’apportant d’autres capacités musculaires! J’ai plein d’idées de course pour l’année prochaine, mais patience la Gazelle, chaque chose en son temps.
Et vous alors, comment ça s’est passé votre été? Sport, voyage, détente, travail? N’hésitez pas à me partager vos exploits et/ou moments préférés de l’été!
On se reparle bientôt 🙂
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