L’automne est à nos portes et certains d’entre nous sont encore en train d’essayer de retrouver une routine qui nous conviennent après les vacances estivales. Il est vrai que l’été et surtout les vacances nous apportent quelque chose de précieux: on brise notre routine habituelle et on se laisse emporter par l’aventure et l’horaire flexible. Fini les réveils matin, les boîtes à lunch, et la routine du soir qu’on suit, pour certains à la lettre. Et donc, le retour à la routine peut être intense. Dans cet article, je vais essayer de nous motiver à ne pas baisser les bras cet automne dans la reprise de la routine, du travail, des activités sportifs et autres. Mon but est vraiment de vous encourager à garder nos yeux sur nos objectifs malgré peut-être la difficulté actuelle.
Le retour à la routine
La routine rime souvent avec l’automne et le retour au travail. Un retour au travail pénible pour plusieurs. On n’a jamais assez de vacances! À cela s’ajoute l’énergie que ça prend pour cuisiner, nettoyer la maison, laver et ranger les vêtements, si vous avez des enfants en bas âge comme moi, prendre le temps de jouer avec eux sans être en retard sur l’heure du bain, du souper et du dodo, bref, vous comprenez. Il faut aussi du temps pour le transport et le trafic si on est en voiture, un exercice à répéter au moins deux fois par jour. Aussi, le temps passé avec ceux qu’on aime demande de l’énergie. Bref, aucun début n’est facile et aucun retour à nos tâches et responsabilités tellement énergivores non plus. Il faut s’organiser à nouveau.
Une de façon de retrouver l’équilibre, c’est de lâcher prise sur ce qu’on ne contrôle pas. J’ai de jeunes enfants que j’aime plus que tout. Alors comme je ne suis pas prête à les donner, je fais avec les matins pressés et les soirées éclairs. Vous avez un travail à 40 minutes de chez vous, mais lorsqu’il y a du trafic, on parle plutôt de 1h30. Bon, mais remplissez votre liste d’écoute musicale, de podcast et des livres audios pour oublier la frustration de ne pas avancer. On aime s’entraîner les matins, mais on n’a pas le temps durant cette période? On se rabat sur un autre moment qui n’est peut-être pas l’idéal, mais qui nous apportera le bien-être souhaité par l’activité physique. Bref, vous comprenez l’idée. Rien ne sert de forcer ou de garder nos yeux sur des choses qui ne changeront pas.
Une autre façon de ne pas se décourager et abandonner en cours de route, c’est de se permettre le repos. Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai plus de temps de repos qui vient à moi si je ne décide pas de le prendre sauf la nuit. C’est tout un défi d’apprendre à se prioriser jour après jour. Je suis peut-être la seule à me dire que je vais me reposer seulement après les tâches ménagères. Lorsque c’est fait, je m’attaque toujours à autre chose: pliage des linges, à la cuisine, etc. À chaque tâche, je me dis qu’après, je vais me reposer. Quand je réussis à passer à travers tout ça, je me dis que c’est le moment de m’entrainer. Oui, je sais, ça n’a pas de fin!
Je peux passer des jours et des semaines dans cette spirale. Et vous allez me demander: mais est-ce que tu n’as pas l’aide de ton mari? Oui! Mais il ne lave pas la salle de bain comme moi, ne cuisine pas comme j’aime, ne nettoie pas bien la maison, et je peux continuer la liste. Bref, jette-moi les pierres si vous voulez, mais j’arrive à me mettre et à me remettre la charge mentale moi-même. Donc, pour revenir sur le sujet du repos, heureusement, à un moment donné dans ce tourbillon, je lâche prise et je fais de la place à mon mari. Effectivement, je me permets aujourd’hui de dire stop et de juste m’asseoir, faire une sieste, prendre du temps en couple ou jouer un peu plus avec mes garçons malgré la quantité de choses à faire. Sinon, comment trouver l’équilibre si on est tout le temps épuisé? Et vous, êtes-vous exigeants envers vous? Avez-vous des difficultés à vous arrêter? Etes-vous de ceux qui acceptent toutes les invitations et demandes d’aide des amis et famille parce qu’ils ne peuvent pas dire non?
Je ne suis pas un exemple ni pour le lâcher-prise ni pour prendre le temps de me reposer, mais je crois que c’est essentiel pour garder le cap, régénérer l’énergie et avoir un certain équilibre dans nos vies personnelles, familiales, et professionnelles. Alors, courage à nous tous qui essayons de nous améliorer là dessus.
La vraie motivation
Puisqu’on parle de motivation, j’ai longuement réfléchi là-dessus. Que signifie la motivation pour vous? Est-ce le fait d’arriver à faire ou pas les choses? Est-ce de croire à ce qu’on fait? Peut-être les deux? Après mûre réflexion, je suis arrivée à penser que la motivation est avant tout une question de posture. Une sorte d’engagement intérieur qui nous pousse à aller au bout de quelque chose. Par exemple, si je suis fatiguée pour aller courir, ou que simplement la paresse me gagne, je ne vois pas ça comme un manque de motivation. Les émotions changeantes et mes journées avec des hauts et des bas ne déterminent pas si je suis motivée ou pas. Si ma motivation variait comme sont mes jours alors je vous assure que je ne survivrai pas. Je pense donc que je tire ma motivation dans quelque chose de plus profond: mes objectifs à long terme et mon amour pour ce que je fais.
J’associe donc le fait de trouver ou retrouver la motivation à revenir à nos objectifs malgré les obstacles sur le chemin. C’est de croire qu’on peut y arriver même quand tout nous dit le contraire. Je n’ai jamais passé à travers un plan d’entraînement sans manquer de sorties ou courir en n’ayant pas le goût de le faire, et ce, même avant d’avoir les enfants et sans que ça soit la faute de l’hiver ou trop de chaleur. Cela ne m’a jamais découragé même si sur le coup je pense que ça est, je viens de rater mon objectif sportif. Au-delà de me culpabiliser, je sais au fond de moi que ce qui n’a pas marché aujourd’hui fonctionnera peut-être demain. Ma posture est donc de réessayer demain.
On ne peut pas évaluer la motivation en partant de ce qu’on fait ou réussit à faire. Je vous propose de regarder la moyenne de vos hauts et vos bas. Cette moyenne se situera toujours entre ces deux pôles et jamais seulement dans celui du bas. La question est de savoir quelle posture avez-vous face à vos objectifs et le processus pour s’y rendre. L’état d’esprit que vous garderez déterminera jusqu’à où votre motivation pourra vous mener.
Quand la reprise de l’entraînement est difficile
Comme une coureuse qui se respecte, je ne peux pas ne pas parler de sport. La pratique de nos sports respectifs est un autre manche lorsqu’on parle de la reprise ou tout simplement commencer à s’y mettre! Que ça soit un début, une coupure programmée, un arrêt après une blessure ou une maladie, ou après trois semaines de vacances, le corps fonctionne de la même manière. C’est dur pour tout le monde. Nous avons une baisse de forme, l’impression d’être nul et la comparaison avec l’avant, s’il y a, est tout simplement démotivante, car rien à voir. Je vais peut être vous surprendre, mais rien de plus normal. Il paraît qu’au-delà d’environ une semaine, le corps se déshabitue et commence une régression. Et donc plus on arrête longtemps, plus ça va être difficile.
C’est normal aussi de ne pas être au meilleur de notre forme à l’année. Notre pic de forme est temporaire avec un but précis: nous faire réussir nos objectifs sportifs de l’année. En dehors de nos saisons où on a besoin de performer, le corps récupère pour mieux recommencer la saison suivante. L’idée est donc de casser/interrompre notre forme actuelle pour, en quelque sorte repartir à zéro avec un corps 100% reposé et 100% prêt à l’optimiser de nouveau. Mais cela implique un niveau de forme variable.
L’autre façon de voir les choses, c’est de vouloir un niveau de forme constant qui permet de faire des courses ou un autre sport avec de bons résultats. Dans ce cas là, il y a moins de variations, mais vous aurez quand même les mêmes sensations de n’est pas être à votre meilleur forme lorsque vous reprendrez après une pause. Ce temps de lenteur et d’essoufflement lors de la prise permet au corps de s’y remettre progressivement vers la forme que vous souhaitez. L’erreur serait donc de vouloir en faire trop à la reprise en essayant de regagner rapidement le niveau qu’on avait. On est alors souvent blessé, en tout cas en course à pied, lorsqu’on met trop d’intensité à la reprise.
Non seulement reprendre sans écouter son corps et respecter quelques règles de progression mènent parfois aux blessures, mais aussi à la démotivation. Après quelques semaines, vous pourriez vous sentir vidés et l’engouement de la reprise peut vous quitter peu à peu. Alors, si vous faites un retour cet automne, profitez de ce retour pour maintenir un certain niveau de forme, mais dans la douceur en attendant plus d’énergie et plus de confort. Et pendant ce temps, vous pouvez aussi faire des exercices et/ou mettre en pratique des techniques que vous n’avez pas le temps de faire lors de vos périodes spécifiques d’entraînement comme la musculation ou par exemple les techniques de course si vous êtes coureur.
Je conclus cet article en rappelant que l’activité physique, l’équilibre de vie et la motivation, s’inscrit dans un processus à long terme. Celui qui veut atteindre un objectif lointain doit faire de petits pas, dit une citation d’après une citation populaire. Alors, peu importe à quel sujet vous avez besoin de garder courage cet automne, dites-vous que tout se construit et se reconstruit petit à petit. L’investissement de petits pas est souvent sous-estimé, alors que sans eux, les grands pas n’existeraient pas non plus. Tous les efforts comptent. Sur ce, je vous souhaite un bon automne!
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