Ces problèmes qui font manquer l’entraînement

Auteure

LaGazelle

Publié

October 15, 2021

Plusieurs personnes dans mon entourage (amis, famille, collègues) me parlent souvent de leur envie de se prendre en main, de se mettre à l’activité physique, de s’entraîner régulièrement. Ils savent que l’entraînement serait une réponse à plusieurs de leurs maux. Mais pourquoi ne le font-ils pas alors? Manque de motivation, me suis-je dit. Non pas pour tous, il y en a qui sont full motivés. On pense souvent, à tort et à raison, que l’absence de l’entraînement est causée par le manque de motivation. Il est vrai que la motivation est nécessaire, presque capitale pour s’entraîner durablement. Mais elle n’est pas le seul obstacle à la pratique d’un sport. C’est la raison de mon article. Si on analysait ces problèmes, autre que la démotivation, qui nous empêchent de commencer à s’entraîner ou à persévérer dans la pratique de notre sport?

Les problèmes de santé

Il y a plusieurs années déjà, une de mes amies s’est mise à la course comme moi. Nous faisions quelques entraînements ensemble dans le but de s’encourager. Après quelques mois, c’est avec tristesse qu’elle me dira: la course n’est pas faite pour moi. À chaque fois qu’on court ensemble, j’ai vraiment du plaisir et je sens beaucoup de bienfaits dans mon corps, mais j’ai un genou qui me fait toujours mal lorsque je cours. Au début, je me suis dit que c’était une question de technique, de dosage de nos sorties, qu’on pouvait régler le problème, mais malgré les modifications apportées à nos sorties, la douleur a persisté. Et donc, en attendant d’être soigné par un spécialiste, nous avons mis fin à nos courses ensemble. Ce problème de genou était peut-être passager, mais c’était la raison pour laquelle mon amie a arrêté de courir et du coup de faire de l’entraînement physique. Et combien de fois de mon côté, j’ai dû faire des pauses pour soigner telle ou telle blessure?

L’incapacité physique faisant référence aux blessures; aux maladies; à l’arthrose; à l’obésité et bien d’autres, peut sérieusement nuire à notre entrainement. Il n’ y a pas si longtemps, un peu après mon accouchement, c’est mon périnée rendue trop fragile qui m’empêchait de faire quelques kilomètres de course. Mon amour pour la course était intact, la motivation au rdv, même la fatigue des premiers mois avec un bébé n’arrive pas à me décourager d’aller courir, seul obstacle ce problème de santé.

Je ne vous dis pas que si vous avez un problème de santé ou une incapacité physique, vous êtes condamné à une vie sédentaire. Non, de nos jours, il y a une activité physique pour tout le monde peu importe les limitations. MAIS ne vous culpabilisez pas en vous disant que vous manquez de motivation ou de persévérance. Si c’est un problème temporaire comme mon périnée, prenez conseil, faites un suivi et au moment opportun, recommencer graduellement votre sport. Toutefois si c’est une limitation permanente, alors renseignez-vous sur vos autres possibilités. Ne vous mettez pas la pression de rentrer dans les chaussures beaucoup trop petites pour vous, façon de parler.

La réalité

Oui, revenons à la réalité, j’ai envie de vous dire! Moi j’aime courir, faire de la musculation, faire du vélo, etc. Je suis vraiment toujours partante pour une activité physique, même malade, même fatiguée, même occupée, c’est comme si rien ne peut m’arrêter. Pourtant, plusieurs choses peuvent maintenant m’arrêter dans mon élan. On est une jeune famille, avec des horaires plus qu’impossible. En plus, de la famille (horaire famille versus horaire entraînement), il y a le travail, l’école (oui, toujours à l’école), il y a les ami.es et même la famille élargie. Ce sont toutes des responsabilités qui n’attendent pas que je finisse de courir. C’est pour cela que même si nous sommes habitués à la réalité de nos quotidiens, il ne faut pas sous-estimer son influence sur notre entraînement.

Dans les réalités, en plus de la famille, nous trouvons la carrière, nous trouvons également d’autres faits comme l’âge, le revenu(oui, aucun sport n’est gratuit, même la course qu’on vante de coûter presque rien, mais ce presque rien n’est pas rien), il y a le support ou pas de notre entourage à pratiquer une activité physique et bien d’autres faits qui peuvent mettre l’entraînement au dernier échelon de nos priorités. En parlant du soutien de notre entourage, svp conjoint/conjointe, encouragez votre partenaire dans son désir de se remettre en forme ou de se maintenir en forme. Il/elle n’a pas besoin de remarques désobligeantes de votre part. Et lorsqu’ on n’a rien de positif à dire à l’autre, vaut mieux ne rien dire.

Les inconforts

Je ne m’y connais pas beaucoup dans les autres sports, mais pour la course, chaque saison apporte ses désagréments: froid, pluie, vent, chaleur, etc. Et chaque étape apporte son lot de souffrance: essoufflement pour les débutants, trop dur pour les pressés, et blessure pour les acharnés. Voilà un autre problème qui pourrait vous faire manquer votre entraînement.

La plupart de ces inconforts peuvent être enlevés, par exemple en ayant des vêtements appropriés pour chaque saison ou encore en suivant un programme d’entraînement au lieu d’y aller à l’aveugle. La course, tout comme d’autres sports d’ailleurs, nécessite un minimum de préparation en termes d’équipements et en termes de plan. Plus vous serez préparés, plus vous serez à l’aise dans la pratique de votre sport.

Même si ce n’est pas un inconfort physique, s’entraîner la nuit, dans l’obscurité peut être un obstacle pour ceux qui n’ont que ce moment de la journée pour faire leur sport. Qu’il s’agisse d’une peur du noir ou que vous vous demandiez plutôt comment être en sécurité à une heure tardive, j’ai quelques conseils pour vous. Si c’est pour aller faire une sortie de course à pied, équipez-vous de vêtements réfléchissants et/ou de chaussures avec quelques parties réfléchissantes. Vous serez visible pour d’autres piétons, des personnes à vélo et surtout pour les conducteurs d’automobile. Deuxièmement, n’allez pas trop loin de chez vous ou des zones que vous connaissez bien. Ce n’est pas le temps d’aller explorer un nouveau parc ou un nouveau quartier. Troisièmement, si possible ayez un partenaire de course avec qui vous pourrez confronter l’obscurité ensemble. Si ce n’est pas possible d’y aller avec quelqu’un, informez de votre sortie à une personne qui peut rapidement intervenir si vous êtes blessé ou que vous avez besoin d’aide. Dans tous les cas, si vous courez la nuit, n’oubliez pas votre téléphone. Il peut vous être utile pour appeler à l’aide ou tout simplement parler à un ami dans le but de se rassurer. Pour les autres sports comme le vélo, là encore, il y a des équipements de sécurité tant au niveau des vêtements qu’au niveau de la lumière. Renseignez-vous et équipez-vous de ces outils conçus pour votre sécurité. Bref, la nuit peut s’apprivoiser, mais comme pour le jour, faire du sport, peu importe le sport, ça se planifie!

Le mode de vie

Malgré le fait que j’ai déjà écrit sur l’alimentation, je dois malheureusement y revenir, car pour plusieurs, l’alimentation reste un défi. Pourtant l’alimentation peut être la cause de certaines difficultés rencontrées dans nos entraînements: manque d’énergie, absence de progression, mauvaise récupération, etc. Il est important de rappeler que le sport sans un changement dans notre façon de s’alimenter est vraiment une grave erreur. On risque de passer à côté de nos objectifs de perte de poids, de progression, de performance, et de la bonne récupération. C’est donc pour moi essentiel que ma pratique de sport s’accompagne d’une alimentation qui m’aide à atteindre mes objectifs.

Encore une fois, laissez-moi vous parler de la course à pied puisque c’est le sport que je connais le mieux. Courir le lendemain de veille est hyper désagréable pour ceux qui ont déjà essayé. On n’a qu’une envie c’est de rentrer se coucher. En effet, l’alcool n’est pas indiqué, pas seulement lorsqu’on se prépare pour une course officielle en visant la performance, mais aussi pour vos sorties de tous les jours. L’alcool déshydrate en plus de ne rien vous laisser en termes de nutriments. Je me rappelle que dès que j’ai commencé à m’entrainer pour des marathons, ma consommation d’alcool qui était déjà pas mal raisonnable est descendue à zéro. Les bénéfices d’un arrêt complet à l’approche d’un marathon étaient trop importants pour passer à côté.

C’est la même chose pour une mauvaise alimentation. Essayez de courir après avoir mangé trop gras ou trop lourd et bienvenue crampes, mal de coeur, étourdissement, etc. L’état de notre course est souvent le reflet de ce qu’on mange. L’inconfort digestif est aussi pénible qu’une douleur au genou ou à la cheville qui ne te lâche pas. De plus, ce n’est pas juste pendant la course, mais même après, on ne mange pas n’importe quoi pour la récupération. Comme je vous disais plus haut, j’ai déjà écrit sur le sujet et je vous laisse le lien pour plus de détails. lagazelle | Alimentation sportive

Le changement de notre mode de vie par rapport à l’alimentation et à la consommation d’alcool/drogue doit faire partie des objectifs de mise en forme ou remise en forme au même titre que le sport qu’on a choisi de pratiquer.

Le manque de discipline

Je vous avoue que la discipline n’est pas chose facile à acquérir et à installer. C’est le nerf de la guerre pour plusieurs d’entre nous. L’obstacle ultime à l’entraînement. Je suis donc consciente que ça fait partie de ces choses qui sont faciles à dire qu’à faire. Toutefois, je vous en parle parce qu’il y a toujours place à l’amélioration. Le manque de discipline est terrible dans la pratique de notre sport surtout si de l’autre côté nous avons des objectifs et des buts à atteindre.

Certains vont compenser l’absence de discipline en comptant sur les autres pour se motiver et garder un certain rythme. Et c’est vraiment une bonne chose. C’est à cela que servent les équipes, les groupes, les clubs, les couples et les amis. Mais si parallèlement vous ne construisez pas une discipline de votre côté, c’est une question de temps avant que ce manquement vous ralentisse ou vous éloigne de votre but. Il est vrai qu’ensemble nous sommes plus forts, plus motivés, plus déterminés, mais la base de votre motivation devrait venir de vous même. C’est le pourquoi vous courez, faites du vélo, de l’escalade, de la natation, de la musculation, de la marche. C’est à propos de vous et non d’eux.

La discipline, votre discipline, devrait être motivée par ce pourquoi vous faites le sport que vous faites. Et votre discipline devrait être à la hauteur de vos objectifs: perte du poids, maintien de la forme, remise en forme, performance, retrouver la santé, gagner en cardio, remise en forme post-accouchement, etc. Sans but précis et sans objectifs sérieux, vous aurez de la misère à être et à rester déterminé dans votre pratique de sport. Pourtant, c’est cette détermination qui facilite la mise en place d’une discipline afin d’arriver à vos objectifs.

Finalement, je vous dirais que la discipline, ça se décide et ça se planifie! Un laisser-aller dans vos entraînements vous fera manquer un peu au début et plus ça va aller, plus les manquements occasionnels entraineront d’autres manquements. Si vous voulez avancer dans vos objectifs et ne pas être à la même place année après année, alors décidez (c’est l’engagement) et planifiez (c’est le comment).

Bon automne et bon entraînement!

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