Soyons reconnaissants

Auteure

LaGazelle

Publié

October 12, 2021

On entend souvent des phrases comme: «je suis reconnaissante à la vie»; «je suis reconnaissante à Dieu»; «il faut développer un état de gratitude» ou encore, «je vis dans la gratitude», etc. Mais c’est quoi la reconnaissance? Et comment être reconnaissant?

Dire merci!

Je ne me dis pas experte de ce concept de la reconnaissance. Dans cet article, je vous partage juste mon expérience de la chose et le constat des effets positifs de la gratitude dans ma vie. Donc, tout d’abord, pour moi, la reconnaissance c’est le fait de dire merci. Oui, simplement! Parce que dire merci ou apprendre à dire merci n’est pas chose banale. Je ne parle pas ici de dire merci de temps en temps quand c’est plus propice ou quand ça nous tente, mais régulièrement, même quand, de prime abord, on ne voit pas pourquoi. En effet, même dans des grosses difficultés, même quand votre journée a été vécue comme un cauchemar, même quand au travail, les tensions/ pressions sont à leur maximum, il y a toujours une raison de dire merci, un élément dans notre vie qui nous réchauffe le coeur quand on se calme, on se pose et qu’on prend le temps de regarder. Parmi ses raisons, il y a le fait de respirer tout simplement, de manger, d’avoir un toit sur notre tête, d’être entouré, d’avoir un travail, etc.  Chaque personne a en quelque sorte une liste des choses qui sont précieuses, soit parce qu’elles ont de la valeur et/ou parce qu’elles n’ont pas de prix! C’est important d’avoir cette prise de conscience de choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants peu importe les situations compliquées de la vie, car souvent ça nous aide à relativiser. Au contraire, lorsqu’on ne dit plus merci, quand on n’a plus la reconnaissance dans le cœur, les choses commencent à s’effriter et elles n’ont plus de valeur et elles n’ont plus de poids. Par conséquent, je nous encourage à prendre l’habitude de dire merci à un ami, à un parent, à un collègue et autres.

Savoir apprécier des choses simples de la vie

Une des choses qui peut faire que la vie n’a plus de saveur, c’est cette facilité qu’on a, en tant qu’ être humain, de ne plus apprécier les choses simples. Pourtant, tout ce qui se trouve autour de nous est rempli de beauté. Déjà, on peut apprécier la vie pour ce qu’elle est tout simplement, mais en plus de la vie, on peut manifester notre appréciation de notre entourage, de la nature, des animaux, de l’environnement dans lequel nous évoluons (pays, province, ville, quartier, parcs), etc. On peut s’émerveiller du chant  des oiseaux, des fleurs qui s’épanouissent, du lever du soleil, de la douceur du vent et j’en passe. Autant de choses qui nous rappellent que la vie est belle et qu’elle vaut la peine d’être vécue. Malheureusement, on est habitué à voir ces choses qu’on ne prend plus le temps d’apprécier. Alors que c’est ça la vie en fait. C’est le quotidien dans sa simplicité. La vie ne se passe pas autour de son propre nombril, mais autour de soi. Donc, si vous avez perdu l’émerveillement face à la vie, prenez le temps de regarder autour de vous à nouveau et voyez comme c’est beau!

Choisir la joie

La joie est une bonne énergie, un carburant, un «boost» à notre vie, une émotion qui contribue à relâcher les tensions. Dans ce sens, lorsqu’on choisit la joie, on choisit de se donner un coup de pouce dans la vie. Je suis consciente qu’on ne contrôle pas toujours tout ce qui nous arrive dans la vie. Je sais aussi qu’on ne choisit pas les émotions qu’on va ressentir. MAIS on choisit quelle émotion on nourrit. En effet, c’est un choix, c’est une décision. Donc, ne prenons pas du temps pour la mauvaise humeur, n’investissons pas là-dedans. Choisissons la joie et refusons d’accorder plus d’importance a des choses qui volent notre joie. Notre vie en bénéficiera et notre entourage aussi.

La vie n’est pas un combat! Elle a des règles certes. Elle nous apprend dans les bonnes comme dans les mauvaises choses, mais c’est un terrain de jeu où il y a de la place pour les rires et pour s’amuser. Mais la vie n’est pas un combat, pas une chose à prendre très au sérieux. Ce n’est pas parce qu’on rit trop, qu’on marche d’un pas léger, qu’on ne s’apitoie pas sur son sort, qu’on dort la nuit, qu’on n’est pas une personne sérieuse et soucieuse de sa vie. Ce n’est pas incompatible. Choisir d’être une personne joyeuse, c’est de se donner un outil ensoleillé contre les coups durs qu’on peut recevoir de la vie.

Apprendre à ne pas se fier à nos émotions

Je me rends compte qu’on a tendance à vivre selon nos émotions. Souvent malgré la bonne intention d’être heureuse, on se trouve à gérer émotion négative par dessus une autre émotion négative à cause d’une parole de quelqu’un qui t’a blessé, d’un bus/métro manqué, d’un souci au travail, peut-être d’un enfant qui vous donne du fil à retordre, etc. La frustration du quotidien peut venir voler cette joie pourtant souhaitée! C’est la raison pour laquelle il ne faut pas se fier à nos émotions. Étant absorbée par elles, il sera difficile de voir les choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants. Or, la vie devient plus agréable lorsqu’on filtre nos émotions pour garder celles positives. Il ne faut pas se limiter aux circonstances présentes. Au delà d’aujourd’hui, la vie reste merveilleuse.

Revenir à un état de contentement

Le contentement n’est pas à la mode de nos jours, mais c’est un secret pour le succès dans n’importe quel projet. Chaque jour suffit sa peine, c’est vraiment ça. Même dans les petites étapes, petits exploits, petites initiatives, apprenez à jouir de vos accomplissements. La quête de plus, toujours plus, nourri notre insatisfaction, nous mène au découragement. Le fait de se contenter de notre situation, de notre vie provoque la reconnaissance. On comprend qu’à la base ce n’est pas une question de mérite ou d’efforts, plusieurs opportunités/bénédictions ne dépendent pas de nous. Tu ne choisis pas dans quel pays tu nais, tes parents, la santé avec laquelle tu commences ta vie, tu ne choisis pas de naître pauvre au riche, tu ne choisis pas quel drame de vie va te tomber dessus, etc. Je ne suis pas contre les ambitions, les efforts, le désir d’améliorer son sort, le développement personnel et toutes les actions positives pour améliorer la vie. Le contentement n’a rien à voir avec la paresse ou la stagnation. C’est plutôt un état de reconnaissance parce que nous jouissons de certaines choses par grâce ou par chance (si ce terme vous parle plus) sans effort. C’est aussi le fait de reconnaître que la vie est un processus et que chaque étape vaut la peine d’être célébrée.

Permettez-moi de terminer cet article en vous partageant mon vécu sur ma dernière course officielle, car elle m’a mis devant un choix d’être reconnaissante ou de garder l’impression que j’aurais pu faire mieux. J’apprends à pratiquer le contentement et la reconnaissance depuis ma dernière course à Québec Méga Trail. Dimanche le 15 août 2021, j’ai pris le départ d’une course de 25 km en trail à Mont Sainte-Anne. C’était ma première course officielle depuis l’accouchement de notre petit garçon. Pour me préparer, je fais trois mois d’entraînement, composé principalement de la course sur route, souvent avec poussette; de la musculation (plus du renforcement musculaire); d’intervalles (toujours sur route ou sur piste) et finalement de deux sorties de course en trail.

Je ne vous raconterai pas de mensonges, l’entraînement a été par moment très difficile et en général juste difficile. J’avais des difficultés à récupérer, à trouver des moments pour l’entraînement. Je me sentais limitée à courir avec la poussette (c’est un autre apprentissage et ce n’est pas le meilleur moyen de maximiser ses efforts) et finalement j’avais à composer avec le nouveau corps de la nouvelle maman que je suis maintenant et à l’apprivoiser. Quelques jours avant la course, j’étais tellement stressée que je ne «filais» pas. Le jour J est arrivé et me voilà à la ligne de départ. La course en soi s’est bien passée, mais je n’ai pas pu m’empêcher de me comparer à la coureuse que j’étais avant d’avoir mon fils quand j’ai vu mon temps pour terminer les 25 km.

Et là, la déception m’a gagné, la tristesse aussi malgré mes efforts. J’étais loin d’avoir retrouvé ma forme d’avant. Jusqu’à aujourd’hui je me bats encore avec ses sentiments pour qu’ils ne me volent pas la joie d’avoir relevé le défi. Désolé pour ce long détour pour faire le lien avec la reconnaissance. Je pourrais trouver des raisons de ne pas être contente de ma course, plus que ça d’être déçu. Mais tous les jours depuis, je choisis d’être reconnaissante puisque j’ai aussi de bonnes raisons de l’être. Je suis reconnaissante d’avoir un mari qui me soutient dans mes “fous” projets de course autant par des encouragements que le fait d’être ouvert à une organisation qui me permet de trouver du temps pour m’entraîner. Je suis consciente que se remettre d’un accouchement aussi rapidement dans mon cas est une chance. Alors même si j’aurais aimé une remise en forme encore plus rapide et retrouver mon niveau d’avant, je n’oublie pas que m’entraîner comme je le fais là est déjà très bien. Je suis reconnaissante d’avoir un bébé qui me permet de m’entraîner même quand il est dans les parages, qui aime nos sorties en poussette et qui de temps en temps fait ses nuits pour que maman aussi se repose. Et finalement, je suis vraiment très reconnaissante et je me sens très chanceuse de pouvoir encore pratiquer la course à pied, ma passion!

Quand on fait de la reconnaissance notre ami, on met les chances de notre côté de profiter de notre vie malgré les difficultés, obstacles ou malheurs. Ainsi on remet la reconnaissance à l’ordre du jour quand on réalise que c’est dans nos difficultés que se crée aussi nos opportunités! Je suis consciente que c’est ma façon de voir ce principe de reconnaissance, mais rien ne vous empêche de faire votre propre définition et d’en saupoudrer votre quotidien 🙂 

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