On a tous différents objectifs et nos priorités sont variables d’une personne à l’autre, mais il y a une chose que nous partageons comme matière première et c’est le temps. En effet, chacun de nous a du temps, le même temps pour tout le monde. On prend du temps pour nous, pour les autres, pour le travail, pour la maison ainsi de suite. Donc, on a ce temps qui nous est confié. Mais comment faire la bonne gestion du temps quand on a la famille, le travail, et d’autres responsabilités directes ou indirectes? On peut voir le temps comme une valeur monétaire, qu’on manipule, qu’on utilise, et qu’on essaye de bien gérer à bon escient, il devient important et urgent d’examiner nos priorités. C’est pour cela que je vous invite aujourd’hui à réfléchir sur la gestion qu’on fait de notre temps.
Le temps c’est …
Je ne pouvais pas passer à côté de cette expression qui dit que le temps c’est de l’argent. Mais loin de moi l’idée de vous la confirmer. C’est plutôt une façon de vous communiquer que le temps a une valeur. Comme une entreprise, selon les stratégies choisies et les objectifs que l’on veut atteindre, il y aura un rendement ou pas. D’ailleurs, le temps peut être vu comme une entreprise. Et c’est comme si on était impliqué dans cette entreprise temps où on essaye de distribuer/répartir le temps. En effet, la bible parle du fait qu’il y a un temps pour tout et c’est vrai! Cette gestion de temps n’est pas facile, mais elle est primordiale pour une meilleure utilisation de notre temps.
Alors, est-ce que nous investissons notre temps dans nos priorités ou il nous passe entre les doigts? Est-ce que nous réalisons le temps qui passe ou nous nous laissons emporter par lui? La valeur du temps n’est pas la même pour tout le monde ni pour les mêmes choses, mais chose certaine, il faut que votre temps aille de l’importance. Ce n’est pas une matière première qui devrait être gaspillé.
Les priorités riment avec vision
On investit pas dans n’importe quoi. Si tu as de l’argent à investir, tu vas sûrement te renseigner sur les meilleurs investissements pour y placer tes économies. Voilà pourquoi, comme pour l’argent, le temps ne peut pas être mis n’importe où et n’importe comment. La gestion de notre temps est nécessaire si nous voulons avancer. Et cette gestion est possible seulement si nous avons des objectifs qui nous permettent de faire des priorités. Mais j’ai réalisé que le fait d’avoir des objectifs ne facilite pas nécessairement pour autant la tâche lorsqu’il est temps de choisir nos priorités. C’est pour cette raison que je tenais à vous parler de la vision. J’ai compris que la vision est comme ce fil conducteur qui apporte la cohésion entre le tout.
Mais tout d’abord, revenons à la base en parlant de la définition même de la vision. Il y a probablement plusieurs définitions, mais je vous donne celle de la Gazelle. Plus qu’une manière de voir le monde (c’est pour ça que des gens vont dire des phrases comme: «on n’a pas la même vision du monde»), pour moi c’est surtout un moteur, une source de motivation lorsqu’on fait face aux obstacles qui sèment le doute quant aux rêves que nous avons pour notre vie future. Comme pour une entreprise, la vision est le pilier sur lequel on construit nos objectifs. Ces derniers peuvent changer, mais grâce à la vision, on ne perd pas de vue ce qui est vraiment important. C’est pour ça que j’aime l’idée du fil conducteur. En d’autres mots, les objectifs nous aident à entrer dans l’action et la vision guide cette action à court comme à long terme.
Je ne peux pas finir cette partie sur la vision sans vous parler d’un préalable quand même important. Il s’agit d’avoir un «pourquoi». Il y a quelque temps j’ai écrit sur le pourquoi. L’article s’intitule pourquoi cours-tu? Sans le pourquoi, il n’y a pas de comment. Avant d’avoir envie d’aller quelque part, c’est bien de savoir pourquoi nous voulons y aller. Pourquoi voulons-nous aller dans cette direction plutôt qu’une autre. C’est la vision qui nous donne la direction, mais c’est le pourquoi qui nous nourrit en énergie. En bref, il n’y a pas d’ objectifs sans vision, mais il n’y a pas de visions sans le pourquoi.
L’efficacité, ça se travaille
Dans l’utilisation de son temps, moins on est efficace plus on perd du temps. Donc, c’est comme si l’objectif était d’investir du temps en gagnant du temps. Comment c’est possible? Cette réussite passe par la formation, l’ouverture à la critique constructive et à l’apprentissage des outils qui nous rendent efficaces. Cela paraît paradoxal, car je vous parle de gestion de temps et en même temps je vous invite à investir ce temps dans autres choses. Mais croyez-moi, ça ne sera jamais une perte de temps d’apprendre à être plus efficace, car l’efficacité nous en fera gagner bien plus que nous avons investi!
Mon pasteur dit souvent qu’il y a trois façons de faire les choses: mal faire, bien faire et faire de façon excellente. Peu sont ceux qui aspirent à vivre dans l’excellence, mais c’est une erreur. L’excellence nous fait économiser du temps, de l’énergie et des détours. Au travail comme à la maison si vous visez l’excellence, vous apprendrez des outils qui non seulement nous sortent de l’ignorance, mais aussi nous aident à être efficaces. Et svp, n’allez pas mélanger efficacité et culture de performance dans nos sociétés d’aujourd’hui. Avec l’efficacité on vise une rapidité dans nos façons de faire afin d’avancer dans nos objectifs personnels et familiaux sans négliger aucune de nos responsabilités. La culture de la performance nourrit la compétition et la compétitivité et ce, des fois, jusqu’à l’obsession. Les comportements, les valeurs et les pratiques sont centrés sur l’obtention de résultats dans une entreprise ou au niveau personnel de façon à être vu et considéré comme supérieur à l’autre. Donc, pour moi, je différencie efficacité et cette culture de performance. Et même l’ambition est encore différente de cette culture.
Être efficace, c’est apprendre à faire mieux, beaucoup mieux dans le but d’économiser du temps à investir ailleurs. Dans le monde de l’activité physique, il y a de plus en plus de recherche qui se penche sur la façon de s’entraîner de façon rapide (entraînement à courte durée), mais sans diminuer l’efficacité et le bienfait pour la personne. Dans le monde de la course, l’entraînement par intervalles est un bon exemple qu’on peut investir un peu de temps, y mettre beaucoup d’effort (excellence) et obtenir un maximum de résultats.
Finalement, pour être efficace, il faut apprendre à déléguer. C’est très important parce qu’on peut gaspiller notre temps en faisant par exemple des choses que quelqu’un d’autre pourrait faire? Pour se faire, on peut se poser la question: est-ce que c’est seulement nous qui pouvons faire cette chose ou nous pouvons déléguer?
La préparation, c’est la clé
Je ne suis pas d’accord qu’il faut tout catégoriser et mettre chaque chose dans sa boîte. La Gazelle au travail, la Gazelle à la maison, la Gazelle comme maman, la Gazelle coureuse, etc. Non, je crois qu’on est un tout et la vision que nous portons peut se voir partout dans les sphères de nos vies. Le fait d’être flexible (ne pas tout catégoriser) ne signifie pas de négliger une bonne préparation de nos journées, semaines, mois etc. Il est essentiel de s’équiper d’une façon de faire, un genre de séquence d’actions: préparer, planifier et exécuter pour arriver à de bons résultats.
Pour investir correctement notre temps, il faut avoir une image de nos responsabilités d’aujourd’hui et immédiates, mais aussi une vision globale incluant ce qui est là et ce qui s’en vient. C’est une des façons de gérer les imprévus. En effet, en planifiant maintenant et à long terme, ça nous permet même d’investir dans le moment et dans la saison à venir. Pour les parents avec de petits enfants (je n’ai pas encore l’expérience avec des grands enfants), on fait attention tous les jours pour ne pas oublier le sac de couches (si vous êtes aux couches lavables), vêtements de rechange, doudou, etc. Investir dans le moment, c’est aussi d’avoir un horaire flexible (souvent un des parents va se disponibiliser) en sachant qu’à tout moment on peut vous appeler pour aller chercher votre bébé/enfant parce qu’il est malade. Mais en même temps, si je sais que dans un mois, je serais moins disponible pour mon enfants ou mes enfants pour les familles nombreuses, il est bien intéressant d’investir encore plus du temps en famille aujourd’hui pour pallier le manque de présence à venir.
Donc oui, on trouve dans la préparation les tâches diverses à faire dans notre journée, on trouve différents outils d’y arriver (alarme, agenda, post-it, etc), mais on oublie peut-être parfois cette vision globale non seulement de nos objectifs, mais aussi de la concrétisation de ces derniers pour aujourd’hui et demain. C’est parce qu’on a du recul sur nos responsabilités actuelles et celles à venir que nous pouvons gérer le temps en conséquence tantôt en le dépensant et tantôt en le réservant.
En terminant, je résumerai cet article en disant que vous-même, votre conjoint/conjointe, vos enfants, vos amis-es et votre prochain, tout ce bon monde s’attend à ce que nous lui donnions un peu de cette matière première qui est le temps. On prend du temps pour plusieurs choses dans une journée. Bon, je m’apprête peut-être à simplifier beaucoup la chose, mais dans l’intérêt de ces écrits, j’ai envie de dire que tout ce que nous avons à offrir, c’est notre temps. Alors au lieu de s’endetter à propos de notre temps, allons chercher des intérêts en investissant correctement ce temps!
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