Avez-vous déjà fait un marathon ou participer à un marathon? La plupart des coureurs et coureuses sont prêts, ils se sont préparés, ils ont le moral et lorsque le départ sonne, ils foncent vers leur but qui est souvent de terminer leur marathon ou encore de battre leur record personnel. Mais à quelque part entre le 20e kilomètre et le 30e kilomètres, ils frappent ce qu’on appelle dans le milieu de la course, le mur. Des fois, des douleurs pointent leur nez, les intempéries s’invitent à la course et le moral en prend un coup. Le découragement est bien connu de tous. Et il y en a beaucoup qui s’arrêtent à ce moment-là. Ils sont épuisés, démoralisés et ils ne franchissent pas la ligne d’arrivée. Le découragement les pousse à mettre fin à leur course. Aujourd’hui, j’aimerais vous parler du découragement autant dans le sport que dans la vie de tous les jours.
Bien souvent à la moitié d’une chose, on s’arrête. Comme pour l’exemple, quand on court ou qu’on gravit une montagne, c’est souvent à la moitié qu’on a envie d’arrêter. On commence un projet, un retour aux études et on arrête à mi-chemin de l’ascension. On commence en pleine force, mais un moment donné, on est découragé par les efforts à fournir, découragé par des obstacles et défis sur notre route, découragé par trop d’engagement, mais aussi le découragement peut venir de la fatigue physique et surtout mentale. Je voudrais vous encourager à ne pas laisser tomber ce beau projet que vous avez commencé. C’est peut être les études, ou un changement de carrière ou encore vous êtes un nouveau parent comme moi, peut-être une remise en forme.
Les causes du découragement
Je vous donne trois raisons du découragement, mais elles ne sont pas les seules, vous pouvez en trouver mille! Pour commencer, il y a la fatigue. Et oui, pour moi c’est la cause numéro un. Plus on est fatigué, plus on n’a pas les idées en place, plus on n’arrive pas à résister à cette envie d’abandonner. À court d’énergie, rien ne va plus. Et si en plus les choses ne tournent pas comme prévu, le découragement se faufile plus facilement en nous prenant même le peu d’énergie qui nous restait. Les exemples qui peuvent nous pousser à s’épuiser sont nombreux: les défis qui ne finissent pas, le travail exigeant ou encore celui qui ne nous apporte aucune reconnaissance, les inquiétudes du lendemain, les objectifs surréalistes, le fait de ne pas savoir dire non et vraiment la liste peut être longue. Je vous laisse ajouter à cette liste ce qui vide votre énergie. Des fois, la chose la plus sage à faire est de se reposer, de s’accorder une journée de repos.
Ensuite sur ma liste, on trouve la vulnérabilité. En effet, fatigue et vulnérabilité ne sont pas loin l’une de l’autre. Cette vulnérabilité nous pousse à croire qu’on n’a pas ce qu’il faut pour tel projet, tel rêve, telle ambition. Cet état nous pousse à penser que nous ne sommes rien ou presque, qu’il serait mieux d’abandonner. Nous pouvons aussi être tentés de dépenser encore plus d’énergie à se morfondre, à s’apitoyer sur notre sort (je ne dis pas que ce n’est pas normal ou que ça ne fait pas du bien de se plaindre un peu, mais il faut savoir quand s’arrêter). Il faut te faire confiance ou encore faire confiance à Dieu si tu es croyant. Il faut trouver une façon de se remettre débout, se repositionner, se concentrer sur ton objectif.
Finalement, la cause numéro trois, c’est la frustration. comme je vous disais précédemment, il est difficile de se motiver quand les choses n’avancent pas comme prévu. Alors, le temps nous use et lorsqu’on pense être arrivé à la destination, nous ne sommes pas satisfaits du résultat. Or, la frustration est un poison. Il faut se débarrasser de ces choses qui nous poussent à la frustration ou qui la nourrissent. Nous ne pouvons pas avancer en état plein de frustrations. En soi, c’est un frein à l’avancement. Donc, si plusieurs choses ne vous conviennent plus, trouvez une façon de faire le ménage en vous et autour de vous. C’est peut être une mauvaise relation pour vous ou une du passé qui est encore présente et qui vous tire vers le bas. C’est peut-être une mauvaise habitude ou comportement, qui gâche tout ce que vous essayez de construire de bon. Il peut aussi s’agir de notre manière de penser, de la façon dont on se voit ou qu’on conçoit la vie. Mais aussi l’hygiène de vie peut nous apporter plein de frustrations.
Toutes ces choses néfastes pour nous qu’on ne met pas dehors deviennent des fardeaux. Les projets que vous portez, les objectifs qui vous stimulent ou encore les rêves mis de côté, tout est possible, à mon humble avis, à condition que vous partez léger. Oui, mais j’ai déjà essayé, ça n’a pas marché, pouvez-vous me dire. L’échec arrive à plusieurs d’entre nous et une de façon de composer avec l’échec, c’est de le voir juste comme un résultat. Il ne fait pas de vous un échec. Ne le laissez pas vous arrêter, vous stoppe dans ce beau projet que vous poursuivez! La différence entre ceux qui réussissent et ceux qui échouent est que ceux qui réussissent tirent leçon de leurs échecs et ils continuent à avancer. En réalité, c’est ça la grande différence. Il y a donc une attitude à avoir devant l’échec et c’est loin d’être l’abandon ou le découragement (encore une fois, je ne vous dis pas de ne pas vivre des émotions qui accompagnent un échec. Elles sont bien réelles et elles ont leur place dans notre cheminement, mais elles ne devraient pas prendre trop de place et trop longtemps) mais celle de vouloir continuer sa route.
Antidotes contre le découragement
Je trouve important de parler du découragement, mais aussi de réfléchir ensemble sur les moyens de diminuer ce sentiment néfaste de nos vies.
On a commencé cet article en parlant de la fatigue et c’est tout naturellement que ma première solution est de prendre du repos. Je suis consciente que des fois, malgré qu’on souhaiterait un peu de repos, on n’y arrive pas toujours. Il y a des choses qui ne peuvent pas se faire toute seule pendant que nous nous reposons. Toutefois, dès que vous pouvez, dès qu’une occasion de vous reposer se présente, ne dites pas non à cela. Aussi, parfois, ce n’est pas le temps qui nous manque pour se reposer, mais bien le calme mental. On n’arrive pas à se relaxer, on pense à hier et à demain en boucle. Réessayez encore jusqu’à ce que vous arriviez à lâcher prise.
Ensuite, il est important, lors de périodes de découragement, de réorganiser notre vie. Déjà l’action nous fait sortir de cet état de découragement pour travailler sur l’avenir. Demandez-vous s’il y a quelque chose à changer, à améliorer ou encore à instaurer sur ces sujets: finances, couple, alimentation, sport, éducation des enfants, travail, famille & amis, etc.
Par ailleurs, il est important de s’entourer pour se relever d’un découragement. Ne travaillez pas seul. Travaillez avec des gens qui vont vous aider et vous encourager. Entourez-vous des personnes utiles à votre projet, objectif et vision.
Aussi, il est important de se concentrer sur l’essentiel. Les questions à se poser sont: Qu’est-ce que je suis en train de faire? Qu’est-ce qui est important pour moi? Ai-je l’équilibre nécessaire pour atteindre mes objectifs? Suis-je sur le chemin sur lequel j’aimerais être? Comment puis-je maximiser les efforts que je mets sur tel projet ou objectif sans trop m’épuiser? Ces questions peuvent être de toute autre ordre selon votre vie. Mais elles ont un point en commun, elles vous amènent à une introspection et ensuite à des actions.
Je trouve important de terminer sur ce rappel. Pour chasser le découragement, rien de mieux que de se rappeler les victoires du passé, les bonnes choses accomplies, les réussites qui nous portent. Nous sommes la somme de toutes ces expériences positives. Croire que c’est encore possible, c’est de se donner un souffle nouveau à ce que nous avions déjà mis de côté ou que nous voulions laisser tomber.
Je vous laisse sur une citation de Marcel Proust: Il n’y a pas de réussite facile ni d’échecs définitifs!
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