Le choix d’aller jusqu’au bout

Auteure

LaGazelle

Publié

September 2, 2022

Je ne peux pas m’empêcher de commencer cet article avec les paroles de la chanson de Luc De Larochellière: 

«On ne choisit pas toujours la route

On n’choisit pas toujours la route

Ni même le moment du départ

On n’efface pas toujours le doute

La vieille peur d’être en retard

Et la vie est si fragile …»

Chaque jour, on peut être confronté à une épreuve. Et on ne choisit pas ces épreuves. Non, je n’ai pas choisi de vivre le génocide ni d’immigrer un peu trop à mon goût, ni les bouleversements qui accompagnent ces genres de tragédies. Mais si je suis là pour écrire ces mots, c’est qu’à quelque part, à un moment donné dans les difficultés de la vie, j’ai choisi de ne pas abandonner. Mais la vérité c’est que de nombreuses fois j’ai baissé les bras. Plusieurs fois, j’ai laissé la douleur et la peur dicter mon lendemain. Et un jour, j’ai eu la chance de faire un choix. J’ai choisi de vivre ma vie coûte que coûte! 

J’aurais voulu vous dire que choisir d’aller jusqu’au bout, c’est chose facile. J’aimerais vous dire que j’ai toujours su comment me relever dans des moments difficiles. Non, pas du tout! La seule chose dont je suis convaincue c’est que dans la capacité de choisir, dont nous sommes tous dotés, réside une force de s’en sortir. Cette force est accessible à chacun de nous. Alors, je crois qu’on choisit notre vie, c’est-à-dire qu’il nous appartient de savoir comment on compose avec ces épreuves. Une des façons de faire est de choisir d’aller jusqu’au bout, de ne rien lâcher, de prendre le dessus sur les défis et non de les subir. Car, on peut être héroïque par des exploits accomplis, mais on peut l’être aussi parce qu’on confronte les épreuves avec courage, fidélité et dignité. Sur cette longue introduction, regardons ensemble comment faire concrètement pour ne pas abandonner malgré une réalité difficile?

Cherchez et trouvez ce que vous valez

Vous vous demandez peut-être tout de suite le rapport entre la force d’aller jusqu’au bout et le fait de connaître sa valeur? Comment dire? À mon humble avis, la fondation d’une maison est ce qui garantit sa force. Et donc, je me dis que c’est en sachant qui nous sommes vraiment, notre caractère, notre valeur, ce qui nous rend unique, que nous pouvons tenir face aux épreuves de la vie. Pour moi, la valeur de la personne est comme cette fondation qui permet de tenir quand tout semble s’écrouler autour de soi. Et généralement dans des grandes difficultés, il n’y a pas grand monde qui reste autour de nous. Alors si nous étions cette personne qui se laisse déterminer par les autres ou encore qui a de la valeur que dans les yeux de quelqu’un d’autre et que la tempête frappe sa vie, elle risque de se sentir bien seule et démunie. Or, lorsqu’on sait ce qu’on vaut, les défis de la vie peuvent nous affecter, nous bouleverser, nous fragiliser, mais jamais nous terrasser puisque notre force ne vient pas des autres, mais de cette croyance profonde que nous sommes quelqu’un, que nous valons quelque chose et que nous avons le droit au bonheur comme n’importe qui d’autre.

Aussi la valeur qu’on se donne vient de la connaissance qu’on a de soi, or certaines personnes ne se connaissent pas. C’est malheureux, mais parfois on peut passer des années à se chercher en dehors de nous alors que c’est un rendez-vous avec soi une fois , deux fois, autant que nécessaire, qui nous permet de nous rencontrer, de s’aimer et de se valoriser. Cette connaissance se transforme en confiance et on peut y bâtir la détermination. En effet, ce cheminement personnel produit des racines profondes qui nous permettent d’émerger de n’importe quelle épreuve. Et donc, croire en soi est primordial. On ne peut pas être déterminé à faire quelque chose sans y croire. Dans ce cas-ci, on ne peut pas choisir d’aller jusqu’au bout sans croire en soi. Choisir d’aller jusqu’au bout, c’est de croire que ça en vaut la peine, qu’on en vaut la peine. Et pour votre vie, vous y croyez? Vous devriez! Vous en valez la peine aussi.

Composez avec des échecs

Je sais, je viens de vous perdre probablement puisque je parle de faire face aux échecs. Je suis la première à trouver ça dur de faire cela. Non seulement, je n’aime pas avoir d’échecs dans ma vie mais j’aime encore moins les regarder en face. Mais on en parle quand même! Alors, lorsque je parle des échecs, j’inclus aussi les regrets, la passivité, la peur qui nous font repousser nos projets toujours plus tard, bref, toutes ces choses qui suscitent un sentiment de non-accomplissement. Je pense qu’avec cette liste, je viens d’augmenter la difficulté de regarder tout cela dans les yeux. Mais en toute honnêteté, je ne connais personne qui réussit sa vie si elle passe son temps à fuir ses difficultés. C’est pour cela que je vais même encore plus loin en vous disant que l’échec fait aussi partie du processus.

La question n’est pas de savoir si vous aurez des échecs dans la vie, la question est quand cela arrivera. Oui, tout le monde y passe. Ce qui est important c’est d’être prêt à composer avec, de se retrousser les manches et de se relever. Vous pouvez me dire que je ne sais pas de quoi je parle, que votre problème est plus grave, que ça fait longtemps vous avez l’impression de vivre échec sur échec. C’est vrai, je ne connais pas votre vie. D’ailleurs, vous avez peut-être déjà essayé plusieurs fois de vous en sortir et ça ne marche pas. Je ne peux pas vous dire que je vous comprend parce que je ne suis pas dans vos chaussures, mais je peux vous encourager à persévérer jusqu’à dépasser le découragement et le sentiment d’impuissance, car la vie se trouve de l’autre côté de cet échec, cette épreuve ou de cette peur paralysante. Les difficultés de la vie aussi nombreuses qu’elles peuvent être, elles ne sont pas égales à la fin de ton rêve, ni à la fin de ta vie.

C’est vrai que lorsque l’on vit avec ce sentiment d’échec on peut se sentir comme un échec, pourtant, c’est loin d’être le cas! Je vous encourage donc à vous rappeler que l’échec n’est pas votre identité. Effectivement, votre estime ne dépend pas des défaites, des difficultés de s’en sortir ou d’autres problèmes, mais de ce que vous en faites. On peut vraiment regarder ce que j’appelle l’échec comme un terrain d’apprentissage. Malheureusement ou heureusement, c’est une des façons d’apprendre et d’évoluer. Il paraît qu’environ 80% de notre croissance se fera dans l’ombre mais pas à la lumière. C’est pour dire que ces difficultés qui semblent être une montagne aujourd’hui sont peut-être celles qui sont en train de forger la personne que vous serez demain. Je ne sais pas si cela vous parle ou pas, mais j’ai vraiment envie d’insister sur le fait que  ce n’est pas une fatalité de passer par des moments difficiles, il vous faut juste, quoique pas évident, avoir la bonne attitude pour en tirer profit, croître et ne plus jamais être la même personne! La seule chose qui peut vous arrêter, c’est de s’arrêter.

Trouvez une motivation

La motivation est aussi comme cette fondation, une base sur laquelle on peut compter pour se relever. Mais je suis d’accord, elle n’est pas toujours facile à trouver ni à garder lorsqu’on fait face à de grandes difficultés. Une des choses qui me motive est de côtoyer des personnes inspirantes qui ont su tenir face à la tempête dans leur vie. Je me dis alors que si elles y sont arrivées, moi aussi je peux le faire. Mais on n’a pas besoin d’avoir déjà un modèle  autour de nous pour faire quelque chose et le faire bien. On peut même avoir que des mauvais exemples, mais s’en sortir quand même. Dans tous les cas, on peut choisir de se trouver une motivation et d’avancer. Effectivement, je me rappelle de la fille de 16 ans que j’étais lorsque je suis arrivée au Québec. Enfant de guerre, réfugiée, traumatisée par mille et une chose, je n’avais ni famille ni amis autour de moi pour me tenir la main et me montrer le chemin. Pourtant, là, au fond de moi, il y a une petite fille qui ne souhaite rien d’autre que vivre. La motivation de continuer je l’ai trouvé dans le fait que je ne voulais pas mourir en dedans et encore moins passer ma vie à survivre. 

Donc, c’est à votre tour, car la motivation est personnelle et comme nous venons de le voir, elle ne dépend pas des modèles, encouragements ou expériences. De toute façon, des gens peuvent nous inspirer mais les mêmes gens vont nous décourager par moment. Par conséquent, la motivation qui dure vient de l’intérieur. La petite tape dans le dos, il faut apprendre à se la donner. Le coup de pied pour ceux qui aiment l’intensité, il faut trouver les moyens de s’en donner. Apprenez à vous connaître, sachez ce qui fonctionne pour vous pour activer ou garder votre motivation face à la vie.

Ayez l’espoir pour accomplir vos rêves

Il n’y a ni grands ni petits objectifs. Je veux dire par là que vous pouvez commencer là où vous êtes, avec les ressources que vous avez et avec l’énergie dont vous disposez. Tout ce que ça prend, c’est un départ pour rêver à nouveau. 

Et si la vie familiale prend tellement d’énergie qu’on met les restes de côté, détrompez-vous, on peut concilier le rêve familial aux nôtres. Je crois profondement qu’en tant que femme, je peux m’occuper de mon clan tout en ayant des objectifs précis en vu de la réalisation de mes rêves. Ma destinée ne s’arrête pas au fait d’avoir une famille. C’est possible, avec l’espoir que vous êtes capables, d’arriver à mettre en route des petits et grands objectifs pour l’accomplissement de vos rêves. Malheureusement, le meilleur moyen pour ne jamais y arriver, c’est de renoncer. C’est pour cela qu’il ne faut pas se mettre de limite. Vous pouvez retourner à l’école à 50 ans, prendre des cours de piano sur le tard, commencer l’activité physique de façon régulière, voyager, etc. Pour ma part, même si on ne peut pas parler d’un rêve dans ce cas-ci, j’ai appris à faire du vélo à 17 ans et j’espère apprendre bientôt à nager à 36 ans. C’est vrai qu’en général nous disons “chaque chose en son temps”. Toutefois, je vous assure que la volonté surmonte les circonstances et dépasse le temps.

«L’espoir c’est un catalyseur de rêves» a dit Stéphanie Reader Poirier, alors bonne vie!

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