Pratiquement toutes les personnes qui font un sport d’endurance profitent de ce souffle nouveau, appelé aussi le second souffle ou le deuxième souffle. On passe alors d’un état d’essoufflement, de fatigue, de malaise ou encore de détresse à une aisance respiratoire et/ou à la disparition quasi totale des douleurs musculaires. Une sorte de déverrouillage qui rend tout plus agréable. Avez-vous vécu une chose semblable? Sinon, je vous assure que c’est incroyable!
C’est quoi?
Je ne saurais pas vous expliquer l’aspect scientifique de ce phénomène, car je suis une simple coureuse, mais c’est un terme que tous les sportifs connaissent par expérience. En effet, les expériences sont nombreuses des personnes qui sont sorties courir avec difficulté au début et qu’après un certain temps elles témoignent avoir eu l’énergie nécessaire pour courir et parfois courir plus que l’objectif initial ou alors celles qui peinent à trouver une respiration confortable au début de leur course, mais qui savent bien que c’est une question de temps, car le second souffle, l’aisance s’installe peu de temps après. Ou encore celles qui sont au bout de leur force après plusieurs heures et kilomètres parcourus, mais qui persévèrent car un souffle nouveau leur vient au secours à un moment ou à un autre. Tous ces vécus témoignent bien qu’il y a un truc qui se passe dans le corps, une aide presque surnaturel, un ajustement effort/énergie, et nous permet d’aller au bout de nos entraînements exigeants et de nos compétitions sportives.
En m’informant sur le 2e souffle, je suis tombé sur cet article qui semble apporter des éléments intéressants concernant le sujet. De ce que j’en comprends, c’est que c’est grâce à l’équilibre et la stabilité retrouvé par le corps autant au niveau des fréquences cardiaques et respiratoires qu’au niveau de l’effort versus la tolérance de l’effort. Dans plusieurs articles, on nous rappelle que l’organisme est comme un moteur, et qu’il faut lui donner le temps pour se réchauffer. Partir lentement ne serait pas seulement bénéfique pour éviter les blessures causées par un manque d’échauffement, mais aurait aussi l’avantage de connecter notre organisme à ce second souffle directement ou du moins dans les prochaines minutes parce qu’on se donne le temps de partir la machine sur le seuil où l’organisme arrive à compenser les dépenses par l’apport d’oxygène. Au contraire, si on part trop vite comme j’ai tendance à le faire moi même, on risque d’utiliser vite nos capacités maximales, d’épuiser notre oxygénation, et de tomber dans le rouge avant d’avoir cette sensation d’équilibre et de bien-être. Or, on sait que la difficulté à stabiliser notre organisme dans l’effort effectué ne nous permet pas de tenir très longtemps.
C’est comment?
Vous avez peut être déjà vécu l’expérience où quelqu’un que vous connaissez ou pendant une course éprouvante la fin de vos forces semble proche et que vous avez le goût d’abandonner. Dans la course à pied, on appelle cela aussi le fait de frapper un mur. Comme je le disais plus haut c’est peut-être parce que vous avez manqué l’échauffement et/ou le départ en douceur ou encore c’est un problème d’hydratation ou/et alimentation, mais dans tous les cas ce qui est important à savoir c’est que le second souffle est toujours disponible. Oui, vous pourriez expérimenter un souffle nouveau, une vigueur nouvelle pour terminer votre course. Je ne vous parle pas ici de quelqu’un qui serait blessé ou qui aurait des malaises au-delà de ce qui est acceptable par la personne. On reste sur des inconforts et désagréments minimes qui finissent par disparaître en marchant, en mangeant ou en ralentissant tout simplement.
Alors comment trouver ce nouveau souffle, alors que vos batteries sont à plat? Simplement, après avoir passé en revu nos différents malaises, que, je le répète, rien n’est inquiétant médicalement et qu’on parle simplement de manquer d’énergie, il faut patienter! Je ne vous dis pas de ne rien faire à ce moment-là, au contraire même la non action est une action. Comme vous serez alors sans force, que vous aurez frappé le fameux «mur» qu’on parle souvent en course à pied, prenez le temps de vous hydrater, de manger et marchez vers votre but, vers la ligne d’arrivée. C’est pendant ce temps qui semble interminable et infligeant qu’un léger souffle calmant nos angoisses s’installe et nous permet non seulement de terminer la course, mais souvent avec l’énergie qui dépasse celle avec laquelle nous avons commencé l’épreuve.
Ce n’est pas merveilleux de savoir que même si nous n’avons pas laissé le temps à notre corps de se mettre en route au début de la course ou d’une autre épreuve sportive ou qu’au niveau de l’hydratation et l’alimentation que ça ne va pas et que notre énergie est à plat, dans tous les cas nous pouvons être sauvé par le 2e souffle. Simplement en ralentissant/arrêtant et redémarrant la machine incroyable qui est notre corps! Ce n’est toutefois pas une raison pour ne pas adopter de bonnes habitudes en termes de préparation avant un entraînement difficile ou une compétition. Nous pouvons ainsi nous éviter certains inconforts et malaises dès le départ ????
Je vous souhaite beaucoup de plaisir dans vos pratiques de sport respectives!
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