J’avoue que lorsque je débute la course en trail (terme qui fait référence aux sentiers/montagnes), je ne suis pas informé sur ses différences avec la course sur route. J’allais courir le Mont Albert en Gaspésie et la seule chose que j’avais notablement c’est que ça allait être en forêt et que c’était magnifique. Quelle expérience malgré le peu de préparation ! Vous avez peut-être été embarqué dans l’aventure, comme moi, sans trop s’en faire. Pourtant, la course en trail est particulière et bien différente de la course sur route. Aujourd’hui, je vous partage quelques différences.
Courir sans compter
Tout d’abord, les chronos sur route ne sont pas des références en trail. Il est plutôt conseillé de planifier ses entraînements en termes de durée (temps) au lieu de le faire en fonction de la distance (km). La principale raison de cette proposition de changement est de s’entraîner vient de la présence du dénivelé qui peut être plus ou moins élevé. Le terme dénivelé fait référence à tout ce que vous allez monter (dénivelé positif) et à tout ce que vous allez descendre (dénivelé négatif). Avec la présence de dénivelé, on ne court pas évidemment à la même allure sur une montée ou une descente que sur le plat.
Il est donc important d’ajuster son entraînement et de remplacer le chrono par d’autres indices de progression. Cela vous évitera de vous décourager tout en vous donnant la chance de vous adapter à la course en trail et ainsi performer.
Les deux pieds dans la boue
J’avais envie de reprendre le titre de l’article de Radio Canada sur l’édition 2023 de l’Ultra Trail Chic-Chocs pour introduire la prochaine notion, les conditions météorologiques. C’est un élément très important à prendre en compte puisque comme nous courons en pleine nature, la pluie par exemple, ne va pas nous affecter de la même manière que lors d’une course sur l’asphalte. Celle-ci va altérer le sol sur lequel vous essayez de courir.
Au-delà d’être trempé, on se retrouve alors sur un sol glissant ou pire une quantité phénoménale de boues. Par ailleurs, pour les cailloux et les racines, lorsqu’on va essayer de grimper dessus, on va glisser et du coup par prudence on aura tendance à ralentir. Nous allons aussi recevoir cette pluie sur nos têtes et même avec des vêtements imperméables, c’est compliqué à gérer.
Bref, les conditions météorologiques sont centrales à la course en trail. Elles n’affectent pas seulement l’allure, mais en altitude c’est bien plus dur à gérer. En parlant d’altitude, notez qu’il y a aussi des changements de température très importants à considérer.
Partir à l’aventure
Pour finir, il faut prendre en compte le type de terrain. Si vous courez en forêt, si vous courez sur de la boue, sur des cailloux, votre course devra s’adapter au type de terrain sur lequel vous vous aventurerez. Comme nous venons de le voir avec les conditions météorologiques qui peuvent compliquer la course en trail, même avec un soleil sec, ce n’est pas simple. On parle ici du niveau de technicité des sentiers. Est-ce qu’il y a la présence de cailloux, de racines, de boue ou de toutes ces réponses ? Est-ce que c’est sur tout le parcours ou c’est sur 2km seulement ? évitez les surprises en vous informant sur le type de terrain sur lequel se déroule votre course officielle et son niveau technique. Par la suite, entraînez-vous en conséquence sur des sentiers semblables ou presque.
Il ne reste qu’à vous amuser en explorant tous les types de sentiers autour de vous. Idéalement, procédez par les terrains peu techniques si vous êtes à vos débuts. Je dirais la même chose pour le dénivelé pour ne pas vous décourager avant même d’avoir commencé. Visez plutôt la découverte de la discipline, les environnements qui vous entourent et la connaissance de vous-même !
En résumé, prenez en compte le dénivelé, la météo et ses changements d’altitude et portez attention aux différents types de terrain qui peuvent nécessiter un entraînement spécifique. Voilà les points que j’aurais aimé connaître avant d’explorer le Mont-Albert. Sur ce, je vous souhaite de belles aventures en trail !!!
0 Comments