Des choix différents pour une année différente

Auteure

LaGazelle

Publié

January 18, 2025

La nouvelle année rime souvent avec résolutions et bonne volonté! Je n’ai absolument rien contre cet élan et d’ailleurs moi aussi j’ai une tonne de résolutions. Bon, j’exagère, disons deux ou trois. Pourtant, pour notre premier article, je vous amène ailleurs. Je me disais qu’on pourrait plutôt jaser de l’état d’esprit qu’on peut envisager d’avoir pour cette nouvelle année.

Accueillir la vie

Le 30 décembre dernier, la mère nature avait décidé de nous apporter la douceur. Mais pas que ça, avec un peu beaucoup de pluie. Mon 30 décembre était décidé depuis au moins deux semaines! Le CPE était ouvert pour mes garçons, mon mari travaillait et le seul rdv à mon agenda était une prise de sang à 8h15. Une journée donc plus que propice pour prendre du temps avec moi-même. Sur ma liste une seule chose qui me tente, faire la montagne noire à Saint-Donat. Vous me voyez venir sûrement, la seule chose non planifiée dans mes affaires c’est le temps doux qui a fait disparaître mon rêve de voir la beauté des arbres dans leur habit de neige et la pluie qui allait compliquer mon pas pendant 5 heures.

Maintenant que j’ai mis la table, je vous confirme que je suis allée faire ma randonnée malgré la pluie battante et mes espoirs évanouis de voir un paysage hivernal parfait. Je me suis obstinée face à cette température imprévue. Pourtant, j’ai eu peur d’avoir un accident entre Montréal et Saint-Donat tellement que la pluie et la brume compliqué le déplacement. Arrivée, j’ai eu peur que ça soit pas la meilleure des idées d’aller randonner toute seule dans ses conditions.

Après réflexion remplie de doute et de peur, je me suis décidée à faire un choix, soit je reviens à Montréal encore sous la pluie, soit je vais à la rencontre de la nature telle qu’elle est et on verra. Le pire qui peut arriver c’est que je rebrousse le chemin, me suis-je dit! J’ai choisi le deuxième choix. Maintenant que je n’avais plus d’attente, que j’acceptais le crounch crounch de la neige fondante et de prendre les arbres dans leurs habits naturels sans la neige, ma randonnée pouvait commencer et je n’ai pas été pas déçue! Sous la pluie, entouré de brume et de sapins majestueux, chaque kilomètre parcouru était une conversation silencieuse avec moi-même. Cette rencontre m’a fait un bien fou en plus de finir sous un petit timide rayon de soleil.

Évidemment, si je vous partage ma randonnée, ce n’est pas seulement pour parler de moi, mais vous faire part de la leçon que je tire de cette expérience. Effectivement, cette journée ressemble pas mal à la vie qui ne nous donne pas toujours ce qu’on veut, au moment où on le veut et comme on le veut. Parfois, ce dont on a besoin se présente d’une autre façon, sous une autre forme, qu’on n’avait pas envisagée et c’est à nous d’embarquer, d’accepter, de l’essayer ou pas. Pour ce qui est de l’exemple de ma randonnée, elle s’est plutôt bien passée même si avec des raquettes ça aurait été mieux, car j’ai quand même calé souvent. Je souhaitais prendre le temps pour moi et objectif atteint! J’ai pu me côtoyer pendant 5 heures avant de revenir à ma vie familiale. Les craintes et doutes que j’avais au début, avec raison, ne serait-ce que pour la sécurité ont pu cohabiter avec ma détermination de profiter de ma journée.

Tout ça pour dire que l’accueil est le premier état d’esprit que je vous souhaite pour l’année 2025. Oui, soyez disposé à accueillir la vie, pas comme on la veut, mais telle qu’elle se présente à nous. Parfois, on ne peut pas changer les circonstances, comme par exemple, la météo. Il est encore plus difficile de changer les autres. Mais de grâce, ne vous empêchez pas de vivre parce que vos plans ne se passent pas comme vous l’avez prévus! Accueillez vos circonstances et au lieu de rester sur le découragement, soyez en mode “solution” correspondant à la nouvelle situation. Je vous souhaite une bonne capacité d’adaptation, car elle est une force qui nous positionne dans un état où nous voyons la vie non comme étant contre nous, mais plutôt étant pour nous, travaillant avec nous dans l’atteinte de nos objectifs.

Je ne vous dis pas que vous n’aurez pas d’obstacles qui persisteront. Je ne vous garantis pas que vous conduirez à terme tous vos objectifs. Mais chose certaine, c’est que l’ouverture à embrasser les imprévues au lieu de vous laisser décourager par eux ou carrément d’être en mode “fuite”, vous permettra de vivre sereinement les changements et d’y voir même des opportunités là où au premier regard il ne semble pas y en avoir.

Il n’est jamais trop tôt pour faire ce qui est sur notre cœur.

En deuxième temps, je vous souhaite d’avoir comme état d’esprit le courage de vivre. En général, on dit plutôt qu’il n’est jamais trop tard pour faire les choses. Cela donne espoir à ceux qui ont des projets qui dorment ou pour lesquels ils n’avaient pas les moyens de les exécuter auparavant. Mais cela suppose aussi qu’on n’a pas à se rendre à tard et qu’on peut se lancer à tout moment. Par exemple, j’ai appris à faire du vélo à 16 ans. À l’époque, je trouvais que j’étais déjà pas mal en retard comparé aux autres. Plus de 20 ans plus tard, si j’apprenais le vélo aujourd’hui, il serait très très tard, mais ça serait encore possible. Pourtant, j’ai pu choisir d’apprendre à faire du vélo plutôt que plus tard. Donc, certes, il n’est peut-être jamais trop tard, mais il n’est jamais trop tôt non plus pour faire ce qui est sur notre cœur!

Par ailleurs, en termes de temps, de toute façon, ce n’est jamais le bon moment pour certaines choses pour toutes sortes de raisons dont la peur. Effectivement, il y a de ces projets qui nous “fout la trouille” peu importe le moment et les circonstances. D’ailleurs, comment savez-vous si ce que vous n’arrêtez pas de rapporter est dû au temps qui n’est pas propice et non à la peur de foncer? Vous êtes les seuls à avoir la réponse à cette question. Sans attendre votre réponse, je vous encourage à considérer l’idée de vous lancer dans ce projet que vous ne cessez de rapporter.

Ce que je sais, c’est qu’en début d’année les résolutions peuvent être nombreuses. Toutefois, les résolutions sans le courage de simplement foncer avec ce qu’on a et non ce qu’on aimerait avoir peuvent rester que de résolutions des années durant.

Entendons-nous, je ne vous dis pas de vous lancer tête baissée dans le projet de votre vie! Je dis simplement qu’il y a une grande différence entre la peur de se lancer en évoquant toutes sortes de bonnes raisons et l’impossibilité de faire quelque chose. Lorsqu’il y a impossibilité/manque de capacité, il y a également une évaluation sur le quand et le comment et idéalement un plan pour y arriver éventuellement. Au contraire, dans le cas où c’est la peur, des fois avec raison, car on ne contrôle pas toujours tout, qui bloque l’action possible, seul le courage est le remède.

Vous connaissez sûrement des gens (c’est peut-être même vous) qui ont la tête pleine de rêves et de projets détaillés. Chaque année, ils vous en parlent, mais chaque fois il y a de nouveaux obstacles comme les finances, la possibilité d’échec, la longue durée, le manque du réseau, le manque de confiance en soi, les avis des autres, etc. Malgré la présence de tous ces défis, je crois profondément que l’on ne dessine pas notre vie et la vit par la suite. Non, on vit la vie en la construisant en même temps. Et les allers-retours, les échecs, les erreurs, la peur, le doute, la remise en question, le manque de confiance, et bien plus, tous ces éléments font partie du processus.

Prenons un autre exemple. Vous avez déjà entendu des histoires de personnes qui n’avaient aucune chance dans la vie, mais qui par je ne sais quel miracle ont contredit toutes les statistiques, et se sont plutôt bien sorties? C’est peut être même vous cette personne! Et c’est mon cas aussi. Enfant réfugié, hérité bien trop tôt des multiples chocs post-traumatiques, personne n’aurait pu parier sur moi à mon arrivée au Québec à l’âge de 16 ans. Moi non plus d’ailleurs! L’écriture de ce blog est la preuve que tout est possible. À mon arrivée au Québec, je n’avais même pas un niveau primaire en français. Pour moi, la pluie et la pruie c’était pareil et je disais couronne là où je voulais dire colonne. Oui, vous pouvez rire, j’en ris aussi aujourd’hui 🙂 Bref, je suis convaincue que la vie ne tourne pas autour de la chance ou de la malchance. Chaque choix compte, chaque pas vers l’avant peut te faire retrouver le nord. Les miracles, ça existe et la vie n’est pas qu’une somme de mauvaises surprises, il y a aussi des histoires qui finissent bien avec le courage de vivre en trame de fond!

Alors, la question pour vous: pourquoi n’avancez-vous pas dans un projet qui vous tient à cœur? Quelle opportunité vous avez que vous n’osez pas prendre? C’est du côté de l’impossible ou de la peur? Si c’est la peur, vous voyez peut-être le prix de se lancer sans tout savoir et tout avoir. Mais quel est le coût de la paralysie? Un coût bien supplémentaire et bien plus important. Oui, il y a un risque des deux côtés et ne vous y trompez pas, en cas d’absence d’actions, c’est malheureusement les regrets qui comblent le vide.

Voilà, c’est mon mot d’encouragement pour cette nouvelle année. Les résolutions, c’est bien, mais l’action c’est mieux. N’attendez pas que toutes les conditions soient réunies pour mordre dans la vie. La vie nous offre ce qu’il y a de mieux à travers des apprentissages, certaines plus dures que d’autres. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour embrasser ses aspirations, car chaque instant est une opportunité de réinventer sa vie. Bonne année!!!

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