La culpabilité alimentaire

Auteure

LaGazelle

Publié

February 3, 2025

Quel est votre rapport à la nourriture? Sentez-vous ce qu’on peut appeler la culpabilité alimentaire? Avez-vous des aliments “interdits”, mais dont vous mourez envie de manger ou encore ce sentiment négatif qui vous ronge lorsque vous mangez un truc délicieux, mais pas nécessairement nutritif? Aujourd’hui, on en discute! La culpabilité alimentaire c’est quoi? Qui peut la ressentir, qui en bénéficie et surtout comment ne pas en avoir? C’est tout un sujet quand même auquel je m’attaque. Le fait de ne pas être une experte m’enlève un poids. Le partage sera simple, en toute humilité, basé sur mes expériences personnelles et comme coach en course à pied.

C’est quoi?

La culpabilité alimentaire va de pair avec la restriction cognitive qui se définit comme une “ensemble des comportements alimentaires, des croyances, des interprétations et des cognitions concernant non seulement la nourriture, mais tout ce qui tourne autour de l’acte alimentaire”. Effectivement, avec autant de restrictions et l’envie de contrôler ce qu’on mange, au moindre écart on panique et on culpabilise. Prenons par exemple les temps de fêtes. On est invité à mille et une places! On se retrouve en famille et entre amis autour d’une table bien garnie de toutes sortes de choses délicieuses. On mange, on parle et on mange à nouveau. Certains auront zéro culpabilité à ce moment-là, d’autres regretteront déjà de leurs écarts.

La culpabilité alimentaire est souvent accompagnée, mais pas toujours par l’envie de maîtriser son poids et par les choix individuels s’attachant au contrôle alimentaire. De lors, l’objectif n’est plus juste de manger pour nourrir le corps ou pour le plaisir, il y a au premier plan celui de contrôler le poids et/ou l’apparence (en tout temps)! Avec tout ça: la culpabilité, les restrictions, la rigidité et le contrôle alimentaire, on peut dire qu’on n’a pas toujours une relation d’amour avec la nourriture, mais parfois celle de haine et/ou ambivalente. “Je ne peux pas manger ça”, “je n’aurais pas dû”, “je vais devoir m’entrainer plus pour perdre ces calories”. Ces phrases sont liées à la culpabilité alimentaire et à la tentation d’opter pour une approche de privation qui est contraire à un style de vie sain. Je ne parle même pas de la charge mentale et émotionnelle qui est derrière la culpabilité alimentaire qu’on peut avoir tendance à minimiser, alors qu’il y a une réelle souffrance derrière.

Qui est concerné?

Cassons tout de suite un mythe, la culpabilité alimentaire ne touche pas que les femmes. Oui, peut-être en proportion, mais les hommes aussi peuvent se sentir concernés par la culpabilité et le contrôle alimentaire. La culpabilité alimentaire est plus répandue qu’on le pense. Selon le sondage au Québec dernièrement, peu importe l’âge, peu importe le poids, c’est plus de 60% de québécois qui souhaitent perdre du poids. Selon le même sondage, c’est plus de 40% qui vivent de l’anxiété à l’égard du poids. C’est dire donc que tout le monde est concerné à petite et grande échelle.

Qui en profite?

Après la culpabilité alimentaire, nombreux se sont pesés après les fêtes et on prit des résolutions pour perdre du poids. On voit alors un nombre impressionnant d’abonnements dans les centres de conditionnement physique au mois de janvier et la recherche de régimes et autres moyens pour perdre les kilos pris ou repris durant les temps de fêtes.

C’est clair que cette culpabilité sert à l’industrie derrière la perte de poids. Certains mois sont particulièrement récréatifs pour les gym et les vendeurs de régimes. En tête, on retrouve janvier, mais notons aussi les mois d’été, un peu avant l’été, les mois avant votre mariage ou celui de votre ami et dans toutes les périodes de fragilité où on se dit que se reprendre en main va sûrement passer par une perte de poids. Avec une liste longue de même, on se dit que la culpabilité alimentaire est payante à l’année pour l’industrie, mais pas vraiment pour celle ou celui qui la ressent.

Ce qui est surprenant, c’est de voir que les méthodes de l’industrie de la perte de poids restent les mêmes depuis des années et à chaque fois, ça marche! Il y a des personnes qui font régime après régime. Toujours en restriction. Malheureusement, ça fait effet inverse, car un corps sans énergie, c’est un corps qui ne va pas avoir un bon métabolisme. En effet, le corps a besoin d’une vie active et l’organisme des calories pour produire l’énergie qui servira à avoir cette vie. Et je crois que c’est vraiment important de comprendre cela avant de se restreindre surtout lorsqu’on vise une perte de poids.

Comment moins culpabiliser?

Le rapport à la nourriture peut dans certaines situations être complexe, voir cacher une maladie, j’en conviens. Notre rapport à la nourriture ne se résume pas à un ou deux éléments. Et la culpabilité alimentaire peut être plus profonde et créer de la détresse. Dans ce-cas là, mes conseils ne seront pas appropriés. La solution serait de consulter un professionnel de la santé.

Sinon, je vous laisse sur quelques pistes de solution:

  • Si possible, rappelez-vous que la prise du poids qu’on prend pendant le temps de fêtes, dans une soirée d’anniversaire, pendant un voyage, etc, n’est pas suffisante pour la qualifier de permanente. Vous pourrez donc perdre ce poids en reprenant de bonnes habitudes de vie.
  • L’autre chose à garder en tête, c’est que notre poids varie tout le temps, même sur une même journée. Je ne me rappelle pas le minimum, mais la variation d’un poids normal dans une statistique que j’ai vu, peut aller jusqu’à deux kilos maximum! Vous vous imaginez, c’est beaucoup et c’est normal. Alors, pourquoi paniquer devant un kilo de trop un matin?
  • Soyez doux avec vous-même. Permettez-vous de ne pas être parfait. Ne donne pas trop d’importance à cette culpabilité en la nourrissant. Assumez vos choix et cherchez à modifier les comportements alimentaires à long terme qu’à la pièce.
  • Faites attention aussi aux commentaires sur le poids. Ils sont 100% toxiques. On ne se rend pas compte de l’impact négatif de ces commentaires sur l’apparence de gens.
  • Pour ne pas céder à la tentation de la culpabilité persistante, l’abonnement au gym qu’on va utiliser qu’un mois et les régimes, éloignez-vous des messages sur la perte de poids et les régimes magiques, choisissez avec soins les influenceurs que vous suivez, et faites attention à la publicité qui vous incitent à culpabiliser et à acheter une solution miracle.
  • Ne cherchez pas à changer que le chiffre sur la balance, mais faites des choix qui vous permettent de bénéficier de tous les bienfaits de bonnes habitudes de vie. Les meilleurs choix dans le sport comme dans l’alimentation sont des choix durables!

On est loin d’une alimentation saine (peu importe ce qu’on mange) lorsqu’on est rendu à compter, à surveiller, à calculer tout ce qu’on mange. Cette approche ne peut tenir sur le long terme. Tout compte fait, manger est un besoin physiologique et psychologique essentiel, mais bien plus que ça, c’est une activité sociale qui permet de vivre pleinement et de retirer du plaisir à manger seul ou avec ceux qu’on aime. Ne laissez pas la culpabilité alimentaire gâcher ces moments!

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